Thomas D’Aquin Simbé Avoré chercheur en sciences politiques de l’université de Douala, analyse les contours liés à la problématique du porte- monnaie magique.
Le phénomène du porte-monnaie magique prend de l’ ampleur au Cameroun. Devenu une autre pandémie à côté du Coronavirus ses victimes croissent au sein de la population, notamment chez les jeunes où l’appétit du gain facile réduit les intéressés à la folie et à la mort. “ Il est clair que le Cameroun est devenu depuis un certain temps la cible de ces vendeurs d’illusions béninois qui opèrent par le canal des réseaux sociaux. L’extrême pauvreté des populations est à l’origine de ce fléau qui pousse les camerounais vers n’importe quel charlatan qui promet la richesse par l’accompagnement d’un acte sacrificiel”.
À l’ analyse de Thomas D’Aquin Simbé Avoré chercheur en sciences politiques et enseignant en sociologie de communication de l’Université de Douala, la situation sur le porte- monnaie magique salle besogne faite par les béninois, trouve un terrain fertile au Cameroun à cause de la précarité des masses mais aussi du fait que “ le chômage battant son plein aile au Cameroun et l’informel devenant de plus en plus précaire, la majorité des camerounais est donc enclin à se laisser berner par des marabouts qui nourrissent le rêve d’un enrichissement sans le moindre effort”.
À travers les réseaux sociaux les vidéos sur les cas d’ individus ayant subis les conséquences du porte- monnaie magique sont virales. La démence, la rupture de toute collaboration avec la “ banque mystique” et les dénonciations des sacrifices humains imposés par les maîtres féticheurs à leurs clients adeptes de l’argent facile, font un grand échos produit par les victimes de ce fléau. Les grandes villes semblent plus touchées par le phénomène de porte- monnaie magique.
La jeunesse camerounaise principale cible et victime des marabouts béninois
William Omer Tchuisseu